Sanskritam Sukham

Phonétique et prononciation
du sanskrit

Pour faciliter la prononciation des phonèmes sanskrits décrits précédemment dans le tableau de l’alphabet.

Motif signifiant ritam satyam

Les sandhi (jonctions), les règles phonétiques, sont un élément fondamental de la langue sanskrite.
Les phonèmes influant les uns sur les autres, on rencontre de nombreuses modifications internes et externes: palatalisation, sonorisation, nasalisation, etc. Pour maîtriser ces règles, il faut bien connaître les qualités phonétiques de chaque phonème. Ce sont ces valeurs qui déterminent les transformations affectant les mots de la phrase.

Le tableau présente 46 des 48 phonèmes de l’alphabet pâninéen classés suivant:

leur point d’articulation : des gutturales aux labiales (voir croquis);
leur type grammatical: voyelles simples, diphtongues ; consonnes : occlusives, nasales,  semi-voyelles..
leur sonorité (sonores ou sourdes), et leur qualité aspirée ou non aspirée (pour les occlusives seulement).

Pour prononcer correctement les phonèmes sanskrits, il faut prendre conscience des points de phonation. Pour les consonnes et semi-voyelles que l’on trouve en français (ka, pa, na, ma, ya, ra…) cela ne pose pas de problèmes. Pour les sons inhabituels, cette prise de conscience permet un apprentissage aisé :

 

Classement raisonné de l’alphabet expliquant la phonation du sanskrit

Schéma et tableau issu du livre Le chant des divinités

A chaque lieu d’articulation, ce sont les phonèmes purs qui ont été sélectionnés. Vous pouvez constater l’absence de phonèmes tels que le ‘F’, le ‘W’ et le ‘Z’.

Le ‘S’ dental, de même que le ‘G’ sont toujours prononcés ‘durs’. On prononce ‘guītā’ pour  le mot ‘gītā’ ; on dit ‘rassa’ pour le mot ‘rasa’.

Le visarga, Ḥ ou ḥ, qui n’apparaît pas dans ce tableau, se trouve en général à la fin d’un mot, après la voyelle. Il correspond à l’affaiblissement d’un ‘S’ final,. très courant.

On le prononce en doublant le son de la voyelle, en écho. Ne le confondez pas avec l’aspirée pure ‘H’.

L’autre signe-son spécifique du sanskrit, l’anusvāra, correspond à la nasalisation de la voyelle précédente. Il est écrit  quelquefois ‘M’, avec un point suscrit, ce qui est admis.

Mais il faut l’écrire en principe : M avec un point souscrit ‘Ṃ ou ṃ’, selon les conventions inernationales de translittération. 

Il n’y a pas trop de difficultés concernant la prononciation. Il faut connaître les quelques particularités énoncées ci-dessus. Ce qui est écrit doit être prononcé exactement selon ces règles, et ce qui est prononcé doit refléter exactement ce qui est écrit. D’ où l’importance d’avoir un texte parfaitement orthographié, en nāgarī bien sûr, et en translittération, selon les règles établies à cet effet.