L’alphabet sanskrit est un trésor linguistique, le plus complet et le plus pur qui soit.
Il comprend 48 phonèmes (lettres-sons). Chaque phonème correspond à un son particulier.
D’où la nécessité de respecter l’orthographe des mots, et de les prononcer correctement.
C’est le grammairien Pāṇini qui, vers 450 avant notre ère, décrivit cet alphabet que vous allez découvrir, composé de :
Vous retrouverez l’alphabet dans les pages suivantes, disposé en tableau selon les 5 lieux d’articulation (voir le schéma associé). Des éléments d’écriture devanāgarī suivront en complément.
Vous pouvez constater que cet alphabet est syllabique. Chaque consonne est accompagnée de la voyelle de base -a. Une syllabe est soit une voyelle seule (à l’initiale notamment), soit un groupe consonne(s)-voyelle : la syllabe s’arrête à la voyelle. Cela va déterminer la technique d’écriture devanāgarī, décrite à la suite de cette première partie.
Cet alphabet est celui de Pāṇini, celui des linguistes. Le même alphabet, enrichi de deux phonèmes supplémentaires, et donc formé de 50 phonèmes, est souvent utilisé, dans les textes tantriques par exemple. Sont ajoutés à la liste pāninéenne le ḷ long
( ḹ ) -qui n’est pas attesté dans la langue classique- et le kṣa, qui est une consonne double, et non un son pur.
Le nombre 50 a une valeur symbolique intéressante et sert de base à certaines spéculations sur la langue sacrée.
L’alphabet n’est pas seulement la ‘guirlande des phonèmes’, il est également la trame vibratoire qui fonde l’univers manifesté, subtil et grossier. En lui est déposée l’Energie de la Parole.
Le chant des phonèmes créateurs est un grand mantra, qu’il est bon de pratiquer en conscience.