Sanskritam Sukham

Jñāna mārga

La voie de la Connaissance

JÑĀNAMĀRGA

LA VOIE DE LA CONNAISSANCE

 

« La voie de la Connaissance » est un aspect bien connu du Yoga ; lorsqu’ elle est associée au Karmayoga et au Bhaktiyoga, elle amène le Yogin à son accomplissement. Nulle exclusion, en cela nous suivons l’ enseignement de Śrī Kṛṣṇa, dans la Bhagavadgītā.

Par sa science des racines et sa polysémie, le sanskrit enrichit notre compréhension de ce composé.

Il suffit d’interroger les mots :

Le mot mârga est dérivé d’une base mṛga, qui désigne ‘la bête sauvage pacifique, l’ antilope notamment.

Le dérivé a donc pour sens : ce qui est relatif à l’ antilope, la piste de l’ animal.

Le verbe correspondant, mṛgayati, signifie ‘ chasser, suivre la piste, chercher, poursuivre, examiner’.

Le champ sémantique évoquant la chasse et le gibier, la recherche d’ empreintes (pada, neutre), a naturellement évolué en un sens plus général de ‘voie, chemin, moyen’ , et aussi en un champ plus verticalisé  ‘d’ investigation intellectuelle, d’ examen’ .

Mais le sens premier du support garde toute sa force suggestive.

Le chercheur (chasseur) spirituel se lance sur la piste de la Vérité, de l’ âtman, mettant au service de sa poursuite toutes ses qualités  : foi, courage, endurance, persévérance, attention vigilante, concentration, discernement, écoute, intuition..

Ainsi poursuivons-nous la Connaissance, cette antilope rapide comme l’ éclair, fugitive insaisissable , secrète et mystérieuse.

Éternels étudiants des textes sacrés, que nous avons à cœur de faire connaître, pour en transmettre la saveur et la lumière, nous pouvons nous associer au grand Ṛṣi Dīrghatamas, lorsqu’il dit, dans son long poème ṚGVEDA 1, 164 (triṣṭup 5,1) :

Pākaḥ pṛcchāmi  manasāvijānan devānām enā nihitā padāni  /

« Et moi, faible, ignorant, je cherche (comme un fou) les traces secrètes laissées par les dieux. »

TATSAT

Nouvelle collection à paraître prochainement.

« Pour chaque texte abordé, une analyse et synthèse complète, précise, basée sur le texte sanskrit, et non forcément sur des commentaires dits ‘traditionnels’, communément admis.


Le texte sanskrit est présenté en devanāgarī et en translittération, avec un mot à mot précis et complet, accompagné de la traduction française et de commentaires centrés sur l’essentiel.


Pour chaque chapitre, un résumé permet d’intégrer la dynamique et le fil rouge de l’upaniṣad »